Beaux livres

Titre : "Le pas balancé de la girafe"

Auteur :  Denis Pasquier

ISBN :  978-2-9544641-1-4

Photographies :  Denis Pasquier

Textes :  Pierre Cohen-Hadria

Graphisme / Maquette :  Hugues Cornière

Nombre de pages :  72

Tirage :  300

Façonnage :  format carré 24x24 cm, habillage de couverture rembordé sur carton 24/10°, gardes vierges rapportées 2x4 pages, reliure cartonnée, cahiers cousus, dos droit repincé

Impression :
- Couverture :
  quadri recto + pelliculage brillant recto
- Intérieur :
  quadri recto/verso

Types de papiers utilisés :
- Couverture :
imprimée sur couché moderne demi mat 135 g
- Gardes vierges rapportées : imprimés sur Offset blanc 140 g
- Intérieur : imprimé sur couché moderne demi mat 170 g

Le pas balancé de la girafe

Ce beau livre présente une série de photographies prises par Denis Pasquier en France et en Europe entre décembre 2010 et avril 2015, introduit par un texte de Pierre Cohen-Hadria, « Du désordre des sentiment ».

Photographier, c’est entretenir un espoir de justesse. On a deux ou trois choses dans le creux du corps qu’on tente de dire le plus justement possible. On y arrive de temps en temps, mais de justesse.

Le pas balancé de la girafe, intérieur

Descriptif : ce beau livre présente une série de photographies prises par Denis Pasquier en France et en Europe entre décembre 2010 et avril 2015, introduit par un texte de Pierre Cohen-Hadria, « Du désordre des sentiment ».

 

Essayer de voir, tenter de respirer, sentir humer avec la peau avec des mots, pourquoi faire ? Les images suffisent mais elles ne le disent pas, il pourrait ne s’agir que d’un ciel mais elles se taisent, seulement elles se taisent seulement parce que ce ciel-là n’est jamais semblable au mien, au tien et à celui des autres, ces cieux ne se côtoient pas, on cligne des yeux, un peu, ou alors un unisson, une harmonie, fugace, illusoire, inutile peut-être, moi je ne sais pas, les mots je les vois, je les entends, lui les images il les fait, il a là son cadre, sa lumière, où posera-t-il son point il le sait ou il n’en sait rien, moi j’ai une sorte d’espèce de manière de feuille, une image sur laquelle quelquefois s’impriment les mots sans qu’ils soient vraiment tout à fait là, il suffirait d’une panne et tout serait à nouveau, et encore et encore et toujours à refaire, il suffirait que ça ne se déclenche pas et la photographie ne serait pas, tout simplement, et personne au monde ne le sautait, elle n’aurait plus jamais existé…   
– Pierre Cohen-Hadria, extrait de l’introduction

 

Photographier, c’est entretenir un espoir de justesse. On a deux ou trois choses dans le creux du corps qu’on tente de dire le plus justement possible. On y arrive de temps en temps, mais de justesse.
Des nuages, le bruit du vent, le sourire des femmes aimées, des enfants, quelques animaux familiers, de l’amour et de la tendresse, un peu de dérisoire, de l’essentiel, quelques indignations : c’est de la saveur quotidienne du monde dont il s’agit ici.
Mais on n’est jamais à (la) hauteur du monde.
Il nous faut inventer le réel, créer des personnages, porter un regard sur le monde.
Enfin, point de leçon, rien de sûr.
Juste des envies, une tentation : photographier comme ça me chante.
Musique donc.

– Denis Pasquier, février 2016