Ritratto

Ritratto, Fausto Urru, intérieur livre ouvert
Ritratto est le fruit encore vert d’une interrogation photographique développée pendant une résidence d’artiste de Fausto Urru au sein du Lycée Léonce Vieljeux à La Rochelle, de novembre 2016 à mars 2017, avec un prolongement au Centre Intermondes en avril 2017.  Les portraits et paysages de périurbains du photographe sont pris en argentique à la chambre photographique 4×5 et développés au platine-palladium, procédé ancien de tirage photographique basé sur la photosensibilité des sels de fer, de platine et de palladium.

 

Ritratto – ce mot si rempli de sens -est ce (ou celui) qui se dérobe, peu importe au final de qui s’agit-il, de qui, si d’un espace ou d’une personne. En face de (ou dedans), il fallait de toute façon en enlever l’excès, patiemment, pour parvenir à l’essentiel – cette nudité si fragile, cette « vie silencieuse » Aux rendez-vous hebdomadaires au Lycée Vieljeux et à la Résidence de Beaulieu faisaient écho mes « Flâneries inactuelles », solitaires, sur le seuil d’un territoire en perpétuelle recomposition, et tantôt éclairé par une résurgence, un « retentissement ».
Fausto Urru, extrait du livre

 

Né en 1983 en Sardaigne, et diplômé en Sciences Politiques à l’Université de Bologne, Fausto Urru s’est ensuite plongé dans la photographie qu’il a étudié à l’École Supérieure des Arts de l’Image « Le 75 » à Bruxelles. Fausto Urru travaille depuis 2010 entre la Belgique, le Nord Pas de Calais, Niort, Lyon, Bondy et la Sardaigne, enchainant résidences d’artiste et expositions. Fausto Urru vit entre Paris et la Sardaigne.

Lévitation

Lévitation, Ian Patrick, intérieur livre ouvert
Les photographies de Lévitation, troisième beau livre de Ian Patrick après Archaos – Cirque de caractère et Héros anonymes – D-Day Portraits, ont été prises au cours de trois étés, dans une piscine du sud de la France, souvent la nuit. A chaque photo de nu sous l’eau correspond une divinité aquatique. Ce travail en couleur ou en noir et blanc nous transporte dans un monde irréel de corps mystiques, à la fois intangibles, sensuels et désirables. Le livre est entièrement bilingue français/anglais.

Les photographies de la série Lévitation de Ian Patrick sont exposée à la Galerie Argentic à Paris, du 1er juin au 8 juillet 2017.

 

En photographiant sous l’eau, dans un silence froid, sans aucune communication verbale, une relation très particulière s’est établie entre mes modèles et moi. Les sujets deviennent des apparitions, en état d’apesanteur, ils s’apparentent à des poissons volants, saisis dans un filet aux mailles de lumière. Tous les sens sont en éveil, le temps s’arrête, dans une sorte d’extase.
Comme au cœur de la matrice maternelle, on retrouve un état de symbiose originel oublié. Dans cet univers, des centaines de bulles évoluent autour de formes ondulantes telles des perles venues du nirvana. Les silhouettes prennent alors la forme éthérée de dieux et de déesses, dans une demeure singulière où l’esprit se libère, peut-être le royaume de la transmutation, de l’avatar.
Ian Patrick, extrait de la préface.

 

Berlingot, concentré érotique fluide

Berlingot, concentré érotique fluide, intérieur livre ouvert

 

Premier numéro de Berlingot, condensé artistique fluide, une revue érotique artistique explorant la fluidité des genres et des sexualités à travers le prisme d’une sélection de 40 artistes. La revue est une compilation de 10 rubriques fluctuantes, comme des horizons multiples pour explorer un paysage : Anatomie / Animal / Bota-nique / Energie / Fetish  / Genderfuck / Rectum Versum / Up & Down / Cordes / Playlist.

L’objet imprimé se veut vivant, libre, et le support d’évènements qui incarneront ce manifeste, au travers de soirées mêlant performances, workshop, musique, débats ou conférences. Le projet démarre à Toulouse, et voyagera au gré de ses désirs.

La réalisation de ce premier numéro a été financée par un crowdfunding sur We Make It.

 

Voici enfin entre vos mains l’objet de mes désirs, de vos désirs. Après des mois et des mois de réflexion, de recherches, et de travail excitant, la réussite du crowdfunding sur We Make It a récompensé nos ardeurs. C’est donc le début d’une belle aventure qui explorera les corps, les désirs, les genres, les sexualités, les orgasmes et autres réjouissances. L’Art comme talweg, l’instinct comme guide, le plaisir comme jalon. Je vous souhaite une chaude lecture, je vous souhaite d’y laisser quelques gouttes scintillantes.
Marie Savage Slit – Extrait de l’Edito.

 

Elle s’était éprise d’une passion pour les creux des corps des gens.
Chaque creux pourrait être le lit d’un lac artificiel.
Ce serait beau un corps qui porte des lacs elle se disait. Ce serait même apaisant en fait.
On pourrait s’y laver, s’y abreuver.
Chaque geste serait alors plus prudent, plus conscient, pour ne pas renverser les lacs.
Ou au contraire, dans la panique, la colère ou l’extase, les corps éclabousseraient l’espace de l’eau des petits lacs. Ce tourbillon d’émotions fini, les lacs à sec se re-empliraient doucement du fond jusqu’au bord et ça serait comme ça tout le temps…
Olga Mathey, cargocollective.com/olgamathey, Anatomie, extrait

Space Ipsum

Space Ipsum, by Laurent Laporte, intérieur livre ouvert

Brochure du photographe Laurent Laporte. Cette piqûre de 64 pages reliée en couture Singer au pli reproduit sa série Space Ipsum : 26 photographies noir & blanc accompagnés de textes en anglais. Space Ipsum est désigné par le graphiste et directeur artistique Pierre Vanni.

 

In 2011, the NASA has created a new online tool to generate filler text based on a database of historical space quotes.

 

Basé à Paris, le photographe Laurent Laporte a été publié dans plusieurs revues et publications en ligne, comme Somewhere Magazine, Archive Collective, Yet Magazine, C41, Selectism, Fisheye, Paper Journal, Another Something, Splash and Grab Jrnl
Il a aussi contribué à illustré plusieurs publications comme le journal Le Monde, One Year for Paris 2017, Kennedy Magazine

Los Últimos Masoveros

Los Últimos Masoveros, Angel Herranz, intérieur livre ouvert

 

Ce beau livre est le fruit du travail photographique effectué entre 2008 et 2011  par Angel Herranz auprès des « derniers masoveros », mot que l’on peut traduire en français par fermier, ou petit exploitant agricole. L’artiste vit actuellement à Paris et est membre de l’association des photographes parisiens. Los Últimos Masoveros est le premier livre auto-édité de Angel Herranz. Réalisé en espagnol avec une traduction française, l’ouvrage a la particularité d’avoir été imprimé à la fois en numérique (couverture) et en offset HR-UV (le reste du livre).

 

Le terme masovero (du catalan « masover ») fait référence aux agriculteurs et éleveurs habitant una masia dont ils ne sont pas propriétaires, mais exploitants, et qui cultivent les terres adjacentes au domaine en échange d’une rétribution ou d’une partie du bénéfice résultant de cette activité… Les masias se caractérisent par des constructions établies en marge des villages. La rudesse d’une vie isolée, associée à un travail ingrat ne laissant pas de répit, est une des raisons pour lesquelles ce métier est pratiquement voué à l’extinction…
Tout cela : masias, paysages et habitants, ont constitué la source principale d’inspiration de ce projet. Un hommage qui présente un style de vie en déclin mais encore latent, un fragment de notre histoire commune que l’on ne veut pas voir sombrer dans l’oubli, un métier qui, même s’il ne perdure pas, continue de vivre au travers des pages de ce livre.
– Clara Martin Grau, gestion culturelle et commissariat d’exposition ; extrait du texte d’introduction

True colors

True Colors est une série de portraits portée depuis quelques années par le photographe Simplimage, membre du collectif approche photo, avec comme idée principale le retour à l’essentiel, à l’émotion, aux vraies couleurs de chacun. Plus de 50 femmes ont participé à cette série, beaucoup n’avaient jamais posé pour un photographe.

(suite…)

Circuit Carole – Histoire singulière d’un circuit mythique

Circuit Carole, Histoire singulière d'un circuit mythique, intérieur livre ouvert

Ce beau livre écrit par le journaliste Zef Enault retrace l’histoire du Circuit Carole créé en 1979 suite à la mort accidentelle de Carole Le Fol, jeune fille de 18 ans qui perdit la vie à moto dans les halles de Rungis. A travers cinq chapitres, Carole, histoire singulière d’un circuit mythique revient sur la genèse, les évolutions et les péripéties de la piste de Tremblay-en-France. Édité par l’Association de Gestion du Circuit Carole, avec l’appui de la Fédération Française de Motocyclisme et la Fédération Française des Motards en Colère, ce bel ouvrage de 132 pages regroupe de nombreuses photos d’archive et anecdotes, et nous fait découvrir l’histoire du Circuit à travers ceux qui l’ont façonnée.

 

Le 23 septembre 1977, en rentrant en moto dans le M.I.N. de Rungis pour se rendre sur le « circuit », héritage de la manifestation motocycliste internationale de 1972, Paul chute à grande vitesse, Carole sa passagère de 18 ans décède. Ce nouveau drame fait suite à de nombreux autres accidents mortels survenus depuis 5 ans sur ce site (on parle de 17 morts !). C’est l’accident de trop, les motards se fédèrent, c’est la naissance du « mouvement motard » dont émergera plus tard la Fédération Française des Motards en Colère (FFMC)
…/…
Ce livre retrace les 37 premières années quelques fois bien mouvementées de « notre circuit ». Malgré les menaces de fermeture qui ressurgissent régulièrement, le Circuit Carole perdurera encore longtemps sur ce tracé ou sur un nouveau site, la FFM et son partenaire la FFMC y veillent.
extrait de « Le Circuit Carole, une utopie qui s’est concrétisée ! », par Jacques Bolle, président de la FFM, en introduction du livre.

Argentoratum – Itinéraires photographiques de l’aube à l’aube

Argentoratum, itinéraires photographiques de l'aube à l'aube, Simon Woolf, intérieur livre ouvert

Argentoratum, itinéraires photographiques de l’aube à l’aube, est le premier livre du photographe Stéphan Woelfel, alias Simon Woolf, un condensé de deux ans de photographie quotidienne, avec comme fil conducteur Strasbourg. Les photographies ont toutes été prises entre six heures et sept heures du matin, entre le café et le boulot, dans les rues de Strasbourg. Ce beau livre photo a été financé grâce à une campagne de crowdfunding sur Ulule.

 

Partir sans but vraiment, aux frontières de la lumière. Les yeux grands ouverts et oublier tout, que tout devienne surprenant et beau. Une image se forme, comme surgie du vide, comme un tableau, une évidence. Ralentir ses mouvements, sa respiration, jusqu’à ne plus respirer. Un huis-clos s’installe alors, dans lequel tout se fige, comme un hiver qui s’installe doucement. Plus rien n’existe autour, la mise au point se fait et la lumière s’engouffre…
Le temps s’arrête enfin… Un voile noir, une fraction de seconde, une éternité parfois, un gouffre qui nous happe : une photographie est née.
Simon Woolf

 

 

 

U Cantu di l’arburu (Le Chant de l’arbre) – Reflet d’exposition

Il Cantu di l'Arburu (le Chant de l'Arbre), Maria-Ghjiuseppa Amadei-Rossi & Philippe Hasse-Valenti, intérieur livre ouvertCatalogue de l’exposition U Cantu di l’Arburu – Rispechju di mostra, Le chant de l’Arbre – Reflet d’exposition en français, du duo formé par la poétesse Maria-Ghjuseppa Amadei-Rossi et le photographe Philippe Hasse-Valenti. Quinze photographies en Noir et Blanc sur le thème de l’arbre, parfois entier, parfois en détail, accompagnés chacune d’un poème, souvent très court. Le livre est entièrement en version bilingue corse / français.

 

Philippe, lui, arpente les espaces et met en lumière l’obscure intelligence de l’arbre
Son regard nous invite à en glaner le souffle, ce chant nourrit notre humanité.
Marie Josèphe a rempli sa corbeille de vocables anciens
Ses rimes verdoyantes essaiment en mélodies latines
Avec elle nous parcourons la sente aux ramages fleuris.
– Santu Massiani, extrait de la préface

Je suis Marie-Josèphe
Amadei est mon nom
Peu riche peu hautaine
Une Balanine un peu sauvage
De ma Corse maternelle
Et de ma langue passionnément éprise.
– Maria Gujaseppa Amadei, présentation

 

Corse par sa mère, lorrain par son père, marié depuis presque quarante ans à une corse, Philippe Hasse-Valenti, un jour, décide de tout lâcher sur le continent pour se consacrer à son île à temps complet… les amoureux de la Corse comprendront. Le photographe professionnel réalise reportages et commandes en publicité de tous ordres, vivant en parallèle sa vraie passion pour la photographie de paysage qu’il qualifie plus facilement de Contemplation admirative pour la Corse. U Cantu di l’Arburu est sa première exposition réalisée entièrement en Noir et Blanc, ainsi que sa première coopération avec Marie Josèphe associant photographie et poésie.

Le 3ème œil sur Albi et le Tarn

Le 3ème oeil sur Albi et le Tarn, Catalogue exposition Alain Durand, Musée Toulouse-Lautrec, intérieur livret ouvert
Catalogue de l’exposition Regards sur Albi, du 3 juin au 17 septembre 2017, 39 photographies d’Alain Durand présentées en salle Choiseul du musée Toulouse-Lautrec et dans les jardins du palais de la Berbie, classés au Patrimoine mondial, plus Le miroir des eaux, 24 photographies en supplément.

 

Pour capter l’éphémère et laisser le champ libre à l’instinctif, Alain Durand laisse de côté le pied, matériel trop encombrant, et opère à main levée. Avec un appareil numérique, sans filtre ni truquage, seuls les défauts de l’image sont gommés, il réalise des photographies dans lesquelles les architectures de briques aux tons chauds semblent se dissoudre dans l’eau pour devenir des surfaces abstraites colorées, lumineuses et mouvantes. Aux vues d’ensemble, il préfère un détail auquel il donne une vie propre, entrant dans l’intimité de la matière, suggérant une atmosphère poétique, juxtaposant des visions fragmentaires pour susciter l’imaginaire, éveiller la curiosité et conduire à la rêverie.
Le musée Toulouse-Lautrec, extrait de la préface.

 

Originalité de chaque bâtisse, diversité des formes, des agencements, accumulation, étroit assemblage de modules uniques, beauté architecturale des sites : la ville trouve respiration, vie, mouvement accentués par les métamorphoses des eaux qui la baignent, sans jamais l’étouffer. Le Tarn, source de vie, créatrice d’un environnement naturel unique qu’Albi choisit, jadis, pour y élire domicile.
Alain Durand