Beaux livres

Titre : "Quand j'étais mort - Récit poétique mis en images"

Auteur : Éric Idée, Nicolas Idée

ISBN : 978-2-9556622-3-6

Éditeur : autoédition

Textes : Éric Idée

Photographies : Nicolas Idée

Auto-édition

Achevé d'imprimer sur les presses d'Escourbiac (81, Graulhet) en mars 2020

Nombre de pages : 136

Façonnage : format 20 x 25 cm à la française, couverture 4 pages avec 2 rabats dépassants de 13 cm, dos carré cousu, rainage et pliage des rabats

Impression numérique :
- Couverture :
quadri recto
- Intérieur : quadri recto/verso

Types de papiers utilisés :
- Couverture :
imprimée sur Munken Print White main 1.5 300 g
- Intérieur : imprimé sur Munken Print White main 1.5 90 g

Quand j’étais mort par Nicolas et Eric Idée

Quand j'étais mort, Nicolas Idée, autoédition, intérieurQuand j'étais mort, Nicolas Idée, autoédition, intérieur

Quand j’étais mort est une œuvre issue de la collaboration post-mortem entre Nicolas et son frère Éric, décédé en 2004. Récit poétique issu d’un livret écrit par Éric mis en image par son frère photographe qui, quatorze ans après son décès, a décidé de réaliser le travail qu’il aurait aimé produire avec son frère. L’organisation de l’ouvrage et l’approche photographique de Nicolas expriment sa propre perception du drame. Les poèmes d’Éric Idée sont à l’image de la personnalité complexe de son auteur, inspirés par la schizophrénie qui l’a conduite au suicide : moments de fulgurance et illuminations mystiques, angoisses d’ordre psychanalytiques, expériences des soins psychiatriques, questionnements sur ses rapports aux femmes. Afin d’être en cohérence avec le propos et le titre du livre, les photographies de Nicolas Idée ont été enterrées trois semaines, déterrées puis rephotographiées. Le beau livre autoédité de 136 pages est entièrement imprimé en numérique et en quadrichromie sur papier Munken Print White d’Arctic Paper.

 

Dans mon approche photographique et dans la réorganisation de l’ouvrage, j’ai exprimé ma perception de ces textes, je m’y suis immergé profondément, je me suis préparé sur les lieux de sa vie, j’ai photographié et j’y ai mis tout mon propre vécu. Je me suis lancé dans ce travail dans un objectif personnel de mémoire mais aussi dans un objectif de partage car je crois à l’universalité des émotions en lien avec les drames qui nous touchent, parce-que les sentiments personnels profonds et sincères donnent force à l’oeuvre, parce-que nous sommes tous concernés par la mort, et parce-que la maladie mentale et la souffrance psychique ne doivent pas demeurer tabous, qu’il y a urgence à en témoigner.
Nicolas Idée

 

La Bête est là, elle est bien là !

Oh ! Je l’ai bien sentie tout à l’heure,
venir à pas de loup, feutrée, grinçante et sournoise.
J’ai senti son haleine froide sur ma nuque,
son odeur fétide aux environs.
Mais je chantais, j’écrivais un poème, je rêvais à ma gloire.

Alors elle est entrée, comme le froid vous pénètre,
à votre insu d’abord, en vous glaçant d’un coup…
Une sorte de sommeil, de torpeur impuissante…
Le corps voudrait agir mais l’estomac le noue;
L’esprit voudrait voler, voyager, sourire.

Alors, me plongeant dans le sommeil,
elle me distille des cauchemars où j’étouffe de sanglots secs.

Eric Idée